Le maire Fabrice Cabral s’est rendu chez CMN, zone de La Rougearié, où Patrick Jeuffrault et ses deux filles, Delphine et Sophie, dirigent l’entreprise de transports de véhicules. Une activité que seules quelques sociétés en France pratiquent.
« Nous avons 7000 chevaux dans nos hangars », s’amuse Patrick Jeuffrault, devant le maire Fabrice Cabral et plusieurs élus de la ville d’Aussillon. Et pour cause, CMN, basé à Aussillon depuis une douzaine d’années, compte à ce jour une flotte de seize camions, dont certains développent jusqu’à 510 chevaux vapeurs. Une belle écurie donc abritée au 5 rue de la Mécanique, qui réalise un chiffre d’affaires annuel de 2 millions d’euros dans le transport de « matériels roulants » (et non roulants) : voitures, matériel agricole ou militaire, mobil home, poids lourds, utilitaires… « Nous avons même transporté une R 16 transformée en limousine et longue de 9,25 m », complète Delphine Jeuffrault, l’une des deux filles du fondateur de la « Champignonnière de la Montagne Noire ». La compagnie de transports aussillonnaise doit, en effet, son nom à l’une des activités précédentes de Patrick Jeuffrault dans les années 90 et dont le Vendômois d’origine est toujours un expert.
Touchée par la crise sanitaire, en raison notamment du manque de pièces détachées, la CMN maintient sa progression dans un secteur où elle est un des leaders nationaux : « Nous sommes impactés. Nous ne sommes pas à 100 %, confirme Delphine Jeuffrault. Nos chauffeurs ont eu des moments compliqués. Mais nos camions continuent à rouler. » De même, comme le déplorait Patrick Jeuffrault « en un seul coup de fil, nous avons perdu un gros client italien. »
Avec 2100 véhicules/an transportés, dans toutes les marques (Renault, Peugeot, Citroën…), partout en France et dans les pays limitrophes, CMN et ses dix chauffeurs sont sur une pente ascendante que seul le contexte actuel a freinée : « Nous avons acheté de nouveaux camions, note Patrick Jeuffrault. Nous pensons embaucher. Nous verrons. Quoi qu’il en soit, je remercie le maire d’avoir tenu sa promesse de passer nous voir. » « Je souhaitais soutenir une entreprise aussillonnaise particulièrement dynamique, surtout dans cette période difficile », répondait le premier magistrat de la ville, qui souhaite, à travers ces visites « prendre le pouls de l’économie locale ».
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